Au Canada, l’assurance vie et l’épargne concernent tout le monde : jeunes parents, travailleurs, entrepreneurs ou retraités. Plus qu’une simple couverture en cas de décès, elle assure :
- la protection familiale
- la préparation de la retraite
- la transmission d’un patrimoine.
D’après une étude de la LIMRA, près de 70 % des Canadiens détiennent une assurance vie, avec un montant moyen de couverture d’environ 200 000 $. Ce chiffre montre à quel point l’assurance vie fait partie intégrante de la stratégie financière des ménages canadiens. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Faisons-en un focus !
Qu’est-ce que l’assurance vie ?
Au Canada, l’assurance vie est une police d’assurance qui protège vos proches en cas de décès. Vous payez des primes à une compagnie d’assurance en échange d’un paiement unique et libre d’impôt versé à vos bénéficiaires désignés après votre décès.
L’assurance vie peut également être utilisée pour :
- Payer les frais associés au règlement de la succession, dans le cas où l’indemnité de décès est payable à votre succession
- Épargner pour la retraite
- Faire un don à un organisme de bienfaisance si vous faites d’un organisme de bienfaisance votre bénéficiaire
- Protéger vos intérêts commerciaux, en mettant à disposition des fonds pour racheter la part d’un associé décédé
Assurance vie temporaire ou permanente : quelles différences ?
Il existe deux grandes catégories d’assurance vie :
- l’assurance vie temporaire : elle offre une protection sur une période limitée
- l’assurance vie permanente : elle garantit une couverture à vie tout en accumulant une valeur de rachat
L’assurance vie temporaire
L’assurance vie temporaire offre une protection sur une période limitée, généralement entre 10 et 30 ans. Elle couvre un risque temporaire, comme le remboursement d’un prêt hypothécaire ou la protection financière des enfants jusqu’à leur autonomie. En cas de décès pendant la durée du contrat, le bénéficiaire reçoit le capital prévu. Si l’assuré survit au terme, la couverture prend fin sans valeur de rachat.
Côté tarif, l’assurance vie temporaire est plus abordable mais ne génère aucune épargne. Son montant varie selon l’âge, la santé et le style de vie (tabac, activités à risque).
Voici les chiffres indicatifs de primes :
- Assurance temporaire 20 ans, 500 000 $ → environ 30 $/mois
- Assurance temporaire 30 ans, 500 000 $ → environ 40 $/mois
L’assurance vie permanente
L’assurance vie permanente offre une protection à vie. Elle inclut une valeur de rachat, c’est-à-dire un capital accumulé au fil du temps. Cette somme peut être retirée ou utilisée comme garantie. Ce produit combine protection et épargne à long terme, ce qui en fait un outil de planification patrimoniale et successorale.
Concernant le prix, l’assurance vie permanente est plus chère. Cela s’explique par la durée illimitée de la couverture et la présence d’une valeur de rachat.
Voici les chiffres indicatifs de primes :
- Assurance permanente, 500 000 $, adulte 45 ans → environ 250 $/mois
- Assurance permanente, 1 000 000 $, adulte 45 ans → environ 450 $/mois
Tableau comparatif assurance vie temporaire vs permanente
| Critère | Assurance vie temporaire | Assurance vie permanente |
| Durée de la couverture | Limitée (10, 20, 30 ans) | À vie, sans limite |
| Objectif principal | Protection financière à court ou moyen terme | Protection et épargne à long terme |
| Valeur de rachat | Aucune | Oui, une partie des primes est capitalisée |
| Coût des primes | Faible au départ, mais augmente au renouvellement | Plus élevé, mais stable dans le temps |
| Rendement / Épargne | Aucun | Génère une épargne (valeur de rachat) |
| Souplesse | Peu flexible, couverture fixe | Flexible selon le type (entière ou universelle) |
| Utilisation typique | Protéger un prêt, une famille jeune, un revenu temporaire | Planification successorale, retraite, fiscalité avantageuse |
| Versement en cas de décès | Si le décès survient pendant la durée du contrat | Garantie à vie, quel que soit le moment du décès |
| Avantage fiscal | Aucun | Croissance du capital à l’abri de l’impôt |
| Adapté à | Besoins ponctuels et budget limité | Objectifs patrimoniaux à long terme |
Étude de cas : famille avec deux enfants
Pour vous aider à mieux comprendre les différences entre les deux types d’assurance vie, prenons cet exemple : un couple de 35 ans avec deux enfants à charge et un prêt hypothécaire de 400 000 $. Leur objectif ? Assurer la sécurité financière de la famille en cas de décès prématuré, tout en préservant la stabilité du foyer.
Scénario 1 : le couple a souscrit à une assurance temporaire
Le couple opte pour une assurance vie temporaire de 20 ans d’un montant de 500 000 $. La prime mensuelle de 30 $ reste abordable. Cela permet de protéger efficacement la famille sans grever le budget.
En cas de décès de l’un des conjoints durant cette période, la prestation servirait à rembourser le prêt hypothécaire, ce qui garantit le maintien du domicile familial, tout en finançant une partie des études postsecondaires des enfants.
Cependant, il n’y a aucune valeur de rachat. Cela signifie que si le couple reste en bonne santé et que le contrat arrive à échéance, la couverture prend fin et les primes versées ne sont pas récupérées. De plus, à 55 ans, ils devront renouveler ou remplacer leur assurance, et le tarif devient plus élevé en raison de l’âge et du risque accru.
L’assurance temporaire est donc une solution économique et pragmatique. Elle sécurise une période clé de la vie : celle où les charges familiales et les dettes sont les plus importantes.
Scénario 2 : le couple a souscrit à une assurance permanente
Dans le deuxième scénario, le couple choisit une assurance vie permanente d’un montant identique de 500 000 $. Cette fois-ci, la prime mensuelle s’élève à 250 $, ce qui correspond à huit fois celle de l’assurance temporaire. Ce coût s’explique par la durée illimitée de la protection et la constitution d’une valeur de rachat.
En plus d’assurer le versement du capital décès à tout moment, avec ce contrat, le couple peut faire croître un capital de manière stable et fiscalement avantageuse. Au fil du temps, il peut utiliser la valeur accumulée :
- pour financer un projet (études des enfants, retraite, achat d’une résidence secondaire)
- pour servir de garantie pour un prêt.
Et en cas de décès, le capital versé aux bénéficiaires ne sera pas imposable. Cela offre une solution de transmission patrimoniale optimisée.
Pourquoi souscrire une assurance vie Canada ?
Actuellement, plus de 22 millions de Canadiens détiennent une police d’assurance vie individuelle ou collective, selon la LIMRA. Elle ne se limite pas à une simple couverture décès. Elle assure la continuité des projets familiaux, protège contre l’endettement et facilite la transmission du patrimoine.
Voici les avantages de souscrire à une assurance vie Canada.
La sécurité familiale
L’assurance vie a pour première utilité de garantir la stabilité financière des proches en cas de disparition prématurée de l’assuré. Au Canada, une famille avec enfants dépense en moyenne plus de 80 000 $ pour couvrir les frais d’éducation jusqu’à l’université. Sans assurance vie, ces projets peuvent s’effondrer brutalement. Or, avec le capital versé, la famille d’un défunt peut maintenir son niveau de vie et assurer les études des enfants. Le conjoint survivant aura le temps nécessaire pour se réorganiser. C’est une véritable bouée de sécurité, surtout pour les jeunes familles encore dépendantes d’un seul revenu.
La gestion des dettes et des hypothèques
En plus de la protection du quotidien, l’assurance vie permet de faire face aux engagements financiers. L’endettement moyen des ménages canadiens dépasse 180 % de leur revenu disponible, et une grande partie est liée aux prêts hypothécaires. En cas de décès, ces dettes ne disparaissent pas. Elles doivent être assumées par les héritiers. Une assurance vie adaptée couvre le solde du prêt, ce qui évite à la famille de devoir vendre précipitamment sa maison. L’assurance vie protège donc contre les risques de surendettement et de perte de patrimoine immobilier.
La transmission du patrimoine
L’assurance vie permet de planifier de manière efficace une succession. Contrairement aux autres actifs, le capital versé aux bénéficiaires est généralement exempt d’impôt au Canada. Cela permet de transmettre un héritage net, sans ponction fiscale, et d’assurer que le patrimoine familial reste intact.
De plus, l’assurance vie offre une grande flexibilité. Vous pouvez désigner un conjoint, un enfant ou même une organisation caritative comme bénéficiaire. Ainsi, transmettez une richesse de manière transparente, rapide et conforme aux souhaits de l’assuré.
Comment choisir la meilleure assurance vie Canada, celle qui est adaptée à ses besoins familiaux ?
L’assurance vie protège avant tout vos proches et assure la continuité de leur qualité de vie en cas de décès prématuré. Elle permet par exemple de couvrir les dépenses courantes, rembourser les dettes, financer les études des enfants et sécuriser l’avenir financier de la famille. Voilà pourquoi, avant de choisir la meilleure assurance vie Canada, vous devez prendre en compte les besoins spécifiques de votre famille. Mais comment ? Voici quelques exemples !
Cas 1 : Parents avec enfants en bas âge
En général, l’objectif d’un jeune parent est de garantir la sécurité financière des enfants si l’un d’eux venait à disparaître. Une assurance temporaire élevée mais abordable est souvent suffisante pour couvrir les besoins immédiats.
Par exemple, un couple de 32 ans avec deux enfants souscrit une assurance temporaire de 500 000 $ pour 20 ans. Le capital couvre un prêt hypothécaire de 350 000 $ et prévoit 50 000 $ par enfant pour financer les études universitaires. La prime mensuelle est d’environ 35 $. Cette approche offre une protection maximale à moindre coût, adaptée aux besoins temporaires jusqu’à ce que les enfants soient autonomes.
Cas 2 : Famille monoparentale
Pour un parent seul, l’assurance vie protège le revenu de remplacement du foyer. Ici, la priorité est de garantir un capital suffisant pour maintenir le niveau de vie des enfants et couvrir toutes les dépenses courantes.
Par exemple, une mère célibataire de 38 ans avec deux enfants souscrit une assurance temporaire de 400 000 $ sur 20 ans. Ce capital permet de remplacer son revenu annuel (environ 60 000 $) pendant plusieurs années, tout en couvrant l’hypothèque de 250 000 $. La prime est d’environ 32 $/mois. Cette solution assure que les enfants ne seront pas financièrement impactés en cas de décès du parent unique.
Cas 3 : Couple sans enfants
Pour un couple sans enfants, l’objectif principal est souvent patrimonial : transmettre un capital ou planifier la succession. Dans ce cas, une assurance vie permanente est conseillée. Elle crée une réserve financière pour les héritiers, tout en offrant une protection à vie.
Par exemple, un couple de 45 ans souscrit une assurance permanente de 500 000 $. Ce capital servira à régler les impôts sur le patrimoine et à transmettre un héritage net aux bénéficiaires désignés, garantissant une succession ordonnée.
Compte tenu de ces cas, choisissez le type d’assurance vie selon votre profil familial et le cycle de vie :
- temporaire pour les besoins immédiats et enfants en bas âge
- permanente pour la transmission patrimoniale ou la protection longue durée
Comment optimiser la succession grâce à l’assurance vie ?
L’assurance vie aide à la planification successorale. En plus de protéger les bénéficiaires, elle facilite le transfert du patrimoine sans que les héritiers soient pénalisés par des impôts élevés ou des ventes précipitées d’actifs. Contrairement à d’autres formes d’épargne ou d’investissement, en général, le capital versé au bénéficiaire est libre d’impôt. Ce qui en fait un outil fiscal efficace pour la succession.
Exemple d’héritage avec et sans assurance vie
Prenons l’exemple d’un couple possédant un patrimoine immobilier de 1 million de dollars. Si l’un des conjoints décède sans assurance vie, les héritiers pourraient devoir vendre une partie des biens pour payer l’impôt sur les gains en capital, estimé à 25 % sur l’appréciation du bien. Cette vente forcée peut compromettre la conservation de la résidence familiale ou d’autres actifs importants.
En revanche, si le défunt avait souscrit une assurance vie permanente d’un capital équivalent à 250 000 $ à 500 000 $, le bénéficiaire reçoit les fonds libres d’impôt. Cela lui permet de payer les impôts sur le gain en capital sans avoir à liquider les biens immobiliers. Cette solution protège le patrimoine et assure une transition ordonnée et sereine pour les héritiers.
Le cas d’un entrepreneur
Pour un entrepreneur, l’assurance vie est aussi un outil de planification stratégique. Imaginez un propriétaire d’entreprise familiale ayant un patrimoine net de 1,2 million de dollars. À son décès, des impôts sur la succession ou sur les gains en capital pourraient représenter jusqu’à 300 000 $ à 400 000 $.
En souscrivant une assurance vie permanente adaptée, le capital versé peut couvrir ces impôts. L’entreprise restera donc entre les mains des héritiers ou des associés, ce qui évite la vente de l’entreprise ou la dilution des parts, tout en assurant une continuité opérationnelle et financière.
Assurance vie Canada, REER et CELI : quelles différences ?
Au Canada, pour protéger vos proches et préparer votre avenir, d’autres options existent. Outre l’assurance vie Canada, vous pouvez aussi vous tourner vers le REER et le CELI. Chacun a ses objectifs, ses avantages et ses inconvénients.
Le REER (Régime enregistré d’épargne-retraite)
Le REER est un compte d’épargne créé par le gouvernement pour aider les particuliers à préparer leur retraite. Il permet de déposer de l’argent chaque année, jusqu’à une certaine limite.
Le REER permet de réduire immédiatement son impôt et de faire croître son épargne à l’abri de l’impôt. Toutefois, sachez que les retraits sont imposables comme revenus. Et si vous retirez vos fonds avant la retraite, cela peut entraîner une pénalité fiscale et réduire la capacité d’épargne future. De plus, le REER n’offre aucune protection directe à vos proches en cas de décès.
Le CELI (Compte d’épargne libre d’impôt)
Le CELI est un compte d’épargne enregistré au Canada. Il permet de faire fructifier de l’argent à l’abri de l’impôt, tout en offrant une flexibilité totale pour les retraits. Très souple, c’est la meilleure option pour se constituer un fonds d’urgence ou financer des projets à court et moyen terme. Cependant, il n’inclut aucune protection intégrée pour les bénéficiaires en cas de décès.
Tableau comparatif REER vs CELI vs Assurance vie
| Caractéristique | REER | CELI | Assurance vie permanente |
| Objectif | Retraite | Épargne flexible | Protection + épargne |
| Fiscalité | Impôt au retrait | Libre d’impôt | Capital libre d’impôt pour bénéficiaires |
| Liquidité | Limitée | Totale | Limitée avant valeur de rachat |
| Transmission | Succession imposable | Succession imposable | Transmission nette |
| Rendement | Dépend des placements | Dépend des placements | Dépend du contrat et investissement |
Cas concret comparatif d’investissement
Supposons qu’un adulte de 35 ans a investi 200 $ par mois pendant 20 ans.
- Dans un REER, le capital accumulé atteindrait environ 70 000 $ avant impôt. Cependant, au moment du retrait, il est imposé à 30 % et le montant disponible serait d’environ 49 000 $ nets.
- Dans un CELI, le même capital de 70 000 $ croît libre d’impôt, et le retrait total reste entièrement disponible.
- Avec une assurance vie permanente, la valeur de rachat générée serait plus modeste, autour de 50 000 $. Toutefois, en parallèle, le contrat offre une protection décès de 500 000 $, ce qui garantit la sécurité financière des bénéficiaires.
Choisir une assurance vie Canada : quelles sont les erreurs à éviter ?
Vous vous êtes décidé à souscrire à une assurance vie ? Notez ces erreurs pour éviter les mauvaises surprises.
Se focaliser uniquement sur le prix
Choisir la prime la moins chère semble intéressant. Cependant, sachez qu’elle ne garantit pas que la couverture répondra réellement à vos besoins. Une assurance trop faible ou mal adaptée expose votre famille à des problèmes financiers en cas de décès prématuré. Pour éviter cela, trouvez un équilibre entre coût et protection réelle.
Ne pas mettre à jour les bénéficiaires
Les situations familiales changent (mariage, divorce, naissance d’enfants ou décès d’un proche). Si vous oubliez d’actualiser les bénéficiaires, vous risquez de créer des situations complexes. Cela peut même entraîner des conflits ou des contestations. Ainsi, vérifiez régulièrement vos désignations pour que les fonds soient transmis conformément à vos intentions.
Sous-estimer vos besoins futurs
Les besoins financiers évoluent avec l’âge, la carrière et la famille. Beaucoup choisissent une couverture qui semblait suffisante au départ, mais qui devient insuffisante quelques années plus tard. Ainsi, anticipez vos projets futurs :
- remboursement d’hypothèque
- études des enfants
- retraite du conjoint
- transmission patrimoniale
Conclusion
Au Canada, l’assurance vie est utilisée pour :
- protéger vos proches
- gérer vos dettes
- préparer votre retraite
- planifier la transmission de votre patrimoine
Elle se décline en deux catégories dont l’assurance vie temporaire ou permanente. Pour choisir la meilleure assurance vie Canada, prenez en compte vos besoins, votre âge, votre situation familiale et vos objectifs financiers. Si nécessaire, n’hésitez pas à consulter un conseiller financier afin de prendre une décision adaptée à votre situation.